Le temps passe vite quand on discute {Vesper Harmony}

{ Le temps passe vite quand on discute }
-Premier poste-

Priorité Vesper Harmony

La nuit. Douce nuit qui nous permet de prendre l’air. Se laisser bercer par la brise. Dans les rues, rien ne bouge. Les habitants ne sont pas de grands amateurs d’obscurité. Pourtant, au loin, on peut apercevoir une ombre . Une ombre se déplace lentement, sans inquiétude. Le reste du paysage est immobile, les volets des habitations sont fermés. La lune dans le ciel semble ne pas vouloir disparaître avant certaines heures. Mais qui serait assez inconscient pour se promener seul, dans les rues à cette heure de la nuit ? Osez ne serais-ce que penser pendant quelque secondes que Beckett est fou et je risque de me mettre en pétard ! ça va exploser dur ! Que pourrait-il faire seul ? Marcher dans les rues n’était pourtant pas ce qu’il préférait. La plupart du temps, on le retrouve dans son bureau en train de remplir des papiers ou de discuter avec ses soldats. Le sort en avait cependant apparemment décidé autrement. Coïncidence ou simple plan en marche ? Peut-être Beckett était-il en train d’essayer de mettre un plan à exécution pour attirer les pirates ou autres malfrats ? Vous l’aurez certainement deviné, il n’est jamais seul. Il n’est jamais seul, car dans son fourreau se cache une magnifique épée. Alors que tranquillement il continuait d’avancer, un léger bruit l’alerte. Dans un premier temps, il ne dit rien et préfère passer son chemin. Qui que ce soit, il risque sa vie et mieux vaudrait pour lui (ou elle) de ne pas trop s’approcher s’il (si elle) ne tient pas à mourir. Turbulent ? Ho non, Cutler ne l’était plus que depuis sa mort. Cependant, il avait appris à être un peu plus patient qu’à l’origine. Avec cette nouvelle qualité il aurait pour grande expérience d’obtenir tout ce qu’il voulait. Tout ce qu’il voulait… à quelques expressions prêtes bien entendu. Un homme ne peut pas à lui seul, être le compas tant connu de Jack ! D’ailleurs, parlons-en de ce bon vieux Jack. Il lui avait bien gâché sa vie dans le fond. Et quand on regarde un peu le résultat, on s’aperçoit que tout repart à zéro. Becket est toujours à sa recherche. Tandis que le pirate lui, essaye par tous les moyens de récupérer son précieux Pearl. Quel désastre. Mais une fois qu’il l’aura entre ses mains, Cutler ne le laissera pas s’échapper cette fois ! Tous les autres n’y échapperont pas non plus ! Un deuxième bruit. Cette fois, le dirigeant de la Compagnie des Indes décide de s’arrêter.

Becket : Vous n’avez rien d’autre à faire… ? Se promener seule, dans les rues alors que des pirates peuvent surveiller les environs... Tout ceci n'est pas très prudent pour une femme.

Un sourire énigmatique était apparut sur les lèvres du Lord. Oui, il se doutait parfaitement de la personne qui se trouvait dans l'ombre. Mais dans quel but était-elle dehors? Est-ce que comme lui, elle prenait l'air... ou est-ce que c'était une technique particulière pour essayer de ne trouver en faute? Les deux possibilités étaient possibles... La prudence? Ho non, il n'en avait pas besoin. Pas devant la femme qui n'allait pas tarder à arriver à sa hauteur.

Nuit.
Comme tu semble si loin, si loin du cœur et des yeux. Ton astre lunaire observe nos moindres mouvements et nous cloue de ses rayons mystérieux et sanguinaires. Comme une seconde âme, une partie de soi-même, la lune reflète nos pensées. Solitaires et nostalgiques. Tout ce que notre langue nous permettait de dire sur la noirceur du monde; cette derrière n'était comparable qu'à la beauté écarlate et délicieuse du soleil au couchant. Quand la lumière et l'ombre ne forment plus qu'un, un magnifique rayon verdâtre éblouissant l'océan. merveilleusement envoûtant.

La mélancolie du moment, et l'obscurité nocturne était pour elle comme une délivrance de ses péchés. Oh non, sa famille était certes catholique, mais elle n'était pas au point de se rendre dans une église tous les dimanches. Croire en quelque chose, très peu pour elle...Croire en soi-même; voilà la réalité que la jeune femme s'était fixée. La seule personne en qui Vesper McCain pouvait avoir une infime confiance, restait elle-même. Quoi de plus logique. Pour tout dire, l'anglaise aux boucles blondes n'était pas très sociable, se le reconnaissant, et voulait changer d'approche, essayer du moins, sans succès ou presque. Rester en compagnie d'autres personnes...elle n'aimait pas ça. Pas à long terme en tout cas. Vesper n'avait jamais été très exaltée à l'idée de se faire des amis, même jeune. Sa jeunesse n'était qu'une accumulation d'actes tous plus sordides les uns que les autres; ce qui développa la femme actuelle. Quelqu'un de terriblement énigmatique. Et de seule, dans cette quête éprouvante que reste la recherche de son âme et de son idéal. Pour quelqu'un comme la britannique; l'idéal restait la seconde où ses yeux abyssaux se poseraient sur ceux de son adversaire, mourant. Cruelle attention et rêve que celui-ci, hors qui à dit que le mal ne pouvait s'incarner sous les traits d'une femme, déterminée.

La journée, restait ensoleillée, même au mois de décembre; aux caraïbes, ce n'était guère une nouveauté. L'anglaise venait d'arriver il y a quelques mois et n'avait encore passé aucun hiver sur ces îles oisives de délinquance juvénile. J'ai nommé la piraterie. Ah, on ne pourrait passer une unique journée sans remettre ce sujet sur le tapis. A toutes les bouches, la piraterie restait le fléau à éliminer pour la survie de notre civilisation. Vraiment, quelle réalité caractérielle. Ce n'est que la nuit, lorsque le soleil est couché, que Vesper trouvait l'intérêt de sortir à l'extérieur, voir cette ville plongée dans les ténèbres pour ne serais-ce que quelques heures. De brèves heures, qui devinrent des nuits blanches au fil du temps. Ses raisons ne regardaient qu'elle, mais ce n'était pas un secret, si l'aristocrate se plaisait à admirer cette ville le soir; se plaisait à arpenter ses ruelles seule, dans ses moindres pensées qu'à la nuit tombée.

Une voix l'arrêta. Une voix masculine, et familière. Vesper leva les yeux vers son origine, et aperçut une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Plissant les yeux légèrement, dans le but de déceler une expression sur le visage de cet homme. Elle s'avança et arriva à sa hauteur. Se faisant désormais face. A la question du dit lord, l'héritière eut un petit sourire.

Pour une femme, certes. Mais je suis une femme avec un minimum de convictions et de défense.

Ce n'est pas ce qui m'effraye.

Et lui. Etais-ce rare, pour une personne de son importance d'errer ainsi la nuit. Alors qu'on voudrait protéger le dirigeant d'une puissante compagnie comme la sienne, personne n'apprécierait que ce dernier ne fasse pas attention à sa sécurité. Hors, elle ne s'inquiétait pas vraiment, un homme de sa trempe avait toujours une seconde carte en jeu, pour la surprise de tous.

_« J'ose me demander ... Ce qu'un ciel étoilé motive un homme comme vous. » l'anglaise marqua une pose. « Lord Beckett. »

Le Lord n’accorda même pas un simple regard à son interlocutrice. La lune était tellement belle ce soir. Il voyait en elle tout l’espoir qu’il avait de coincer un jour ou l’autre ces maudits pirates. Quand il le fallait, Culer pouvait se montrer compatissant et honnête dans ce qu’il faisait, même si ce genre de situation n’arrivait que tous les trente six du mois. Un fin rictus s’imprégna sur son visage lorsque la femme se mis à parler. Certes, elle était une femme qui ne se laissait pas faire, mais tout peut arriver si vite quand on ne s’y attend pas. Depuis qu’il était revenu d’entre les morts, le Lord ne pouvait s’empêcher de penser à toutes les pensées qu’il avait développés. Toutes ses hypothèses aussi différentes les unes que les autres. En aucun cas il ne regrettait ses actes. En aucun cas il n’avait envie de se remémorer son passé. Maintenant, il fallait laisser une grande place au futur. Un futur qu’il espérait fleurissant et glorieux. Tant de fois il avait tenté de penser à autre chose qu’à Sparrow… Tant de fois cette mission avait été un échec. Vous est-il déjà arrivé d’avoir l’impression d’être le centre du monde ? Que personne ne pourrait vivre sans votre aide ? Ce n’est pas exactement ce que Cutler ressentait mais… une impression de déjà vu renaissait dans son esprit. La victoire appartiendrait à la Compagnie des Indes ! Et cette fois, s’il le fallait, il n’hésiterait pas à sortit, lui aussi, son épée. Trop de temps… Il avait attendu trop de temps. Son regard s’est alors lentement dirigé vers le ciel. Qu’il était agréable de se sentir libre de tous mouvements. Calypso avait raison de compter sur lui pour ramener Davy Jones. Oui, elle avait fait le bon choix. Mais comment pouvait-il faire ? Pourquoi lui confiait-on une mission pareille, à lui ? Une occasion en or de se racheter, ça il n’y a pas photo, mais pourtant… il sent le piège à plein nez. Sa vie ne dépend que de la Reine des Mers et un seul faux pas pourrait le faire sombrer une deuxième fois. Faire traîner le retour du poulpe était la meilleure des positions à adopter. La trahison n’était qu’affaire d’habitude pour lui. Il avait l’habitude de négocier. Cependant, quand on peut gagner la confiance d’une personne en lui promettait monts et merveilles en échange d’un petit service … la situation peut basculer. La lune lui envoie soudainement l’un de ses précieux rayons. Un rayon qui ne sert qu’à mettre en lumière ses yeux. Comment un homme aussi paisible d’apparence pouvait se révéler être un humain aussi cruel ? Je ne vous cache pas que pour en arriver là, il avait dû passer par plusieurs portes. Mais bref, le passé ne nous appartient plus ! Décidant de ne pas laisser Vesper sans réponse –même si dans le fond il s’en foutait légèrement- il répondit de sa voix calme :

Cutler : Les choses arrivent le plus souvent quand on ne s’y attend pas. Retenez cela. La plupart du temps, vous vous attendrez à avoir monts et merveilles… Mais au bout du compte, la réalité n’est pas ce qu’elle parait être. La vie ne tient pas à grand-chose miss McCain. Il est pourtant si facile de casser le seul fil qui nous tient en vie, quotidiennement. Ne soyez pas si sûre de votre personne…

C’était repartit ! L’air froid de Beckett refaisait surface. Les personnes qui montraient une certaine assurance, donnaient au Lord une répartie sans limite. Cette femme était peut-être celle qui représentait les Caraïbes ou je ne sais quoi… Mais si elle comptait le doubler, ce n’était vraiment pas le bon moment. Mieux valait qu’elle reste dans l’ombre pendant un petit moment, afin de se faire oublier. Tenter quoique ce soit contre le Lord était une affaire bien mal vue. A sa question, Cutler ne s’empêcha pourtant pas d’afficher un petit sourire ironique. Sourire n’était pas sa première préoccupation, comme vous l’aurez certainement remarqué…

Cutler : Comme vous, il m’arrive d’avoir envie de penser à d’autres choses. Comme vous, j’ai le droit de me changer un peu les idées. Les étoiles ne sont pas le centre de mes préoccupations et il m’arrive parfois d’y retrouver quelques amies. Vous apprendrez bien vite que les apparences peuvent êtres trompeuses. Mais pourrais-je également savoir ce que vous faîtes ici, à une heure aussi tardive?

Cutler : Les choses arrivent le plus souvent quand on ne s’y attend pas. Retenez cela. La plupart du temps, vous vous attendrez à avoir monts et merveilles… Mais au bout du compte, la réalité n’est pas ce qu’elle parait être. La vie ne tient pas à grand-chose miss McCain. Il est pourtant si facile de casser le seul fil qui nous tient en vie, quotidiennement. Ne soyez pas si sûre de votre personne…

Oh. Que c'était vrai. Elle ne répondit pas mais son sourire pouvait être qualifié comme tel. La vie était comme un immense fil, il y avait un début, un milieu et une fin. Si on arrivait à dépasser le départ pour arriver au milieu, la possibilité de tout recommencer au moindre faux-pas et revenir à la case départ restait vive; ou encore pire, la mort. Comme Beckett avait du le remarquer. Il y avait cependant quelque chose qui chiffonnait légèrement la jeune femme; il parlait d'assurance, parce qu'elle visait un peu haut? oh le poste de gouverneur n'était qu'un petit poste hiérarchique, stratégique et intelligent de prendre avant qu'on ne nous le pique; cependant, on le lui avait déjà dit, il n'était pas le premier, qu'elle était trop sûre d'elle, mais ça ne serait qu'une qualité parmi tant d'autres. Car après tout, mieux valait être arrogant et assuré, que timide et rétracté, et ne pas savoir s'imposer. Un vrai calvaire cela devait être! Alors, qu'on le lui reproche, l'importait vraiment peu. Vesper savait, qu'elle au moins, avait une arme contre les autres, et nous savons tout bonnement que certaines personnes se plient devant celui qui dirige la conversation ou le combat de part son visage et l'expression qu'il témoigne. Une arme, difficile à adopter, pour ceux qui n'en ont pas l'habitude.

Cutler : Comme vous, il m’arrive d’avoir envie de penser à d’autres choses. Comme vous, j’ai le droit de me changer un peu les idées. Les étoiles ne sont pas le centre de mes préoccupations et il m’arrive parfois d’y retrouver quelques amies. Vous apprendrez bien vite que les apparences peuvent êtres trompeuses. Mais pourrais-je également savoir ce que vous faîtes ici, à une heure aussi tardive?

C'était à son honneur, parfois un peu de changement est un réel soulagement. Mais que dire de plus, que ce qu'il n'avait déjà énoncé? Tout le monde était ici pour les mêmes raisons, apparemment. Une phrase dans ce qu'il dit l'intrigua assez, oh il est vrai que les apparences peuvent êtres trompeuses; très trompeuses. C'est ce qui préservait sans doute le côté ironique de la chose. Par exemple, lui, paraissait calme, aux premiers abords, mais il se révélait être quelqu'un de calculateur et de cruel. Un étrange mélange.

Je ne vous répondrais que la même chose. A quelque chose près. Je trouve, que la ville perd de son charme le jour, mais renaît une fois la nuit tombée; alors, ce spectacle est si inestimable pour ne pas être observé.

D'ordinaire, personne ne s'en préoccupe, et personne ne sort. La piraterie est leur seule crainte. Même si la prudence est de rigueur...Il faut parfois avoir le cran de ne pas rester sur ses peurs et d'affronter l'ennemi de face. Comme vous le faites.

Ses yeux abyssaux quittèrent le ciel lumineux, et fixèrent son interlocuteur. Que ce soit sur terre ou sur mer, le courage valait la réelle mort. On pouvait mourir, en restant digne, et ne pas fuir, affronter la mort de face. Se défiler serait comparable à de la lâcheté. Mais au fond, qui n'a jamais été lâche? La lâcheté était la porte menant au déshonneur, à la traîtrise et aux coups bas. Les coups bas...A cette pensée, l'anglaise eut un petit sourire. Ce mot, elle le connaissait plutôt bien, pour ne pas lui être attribuer comme nom.

De plus, armé, il est moins probable de mourir au coin d'une ruelle.

Il devait l'être. Ne pas l'être serait une bêtise, vraiment...Elle-même ne se séparait jamais d'une chose, un pistolet, qu'elle ne sortait qu'au moment fatidique, lorsque l'ennemi se croyait en situation de force. Il suffisait d'une fraction de seconde pour faire tourner le vent vers notre direction et de prendre un avantage considérable. Une fraction de seconde suffisait à tuer quelqu'un, de sang-froid ou non.

Que pouvait-il rajouter à tout ce qui venait d’être dit ? Garder le silence viendrait à manquer de tact et honnêtement, il n’avait pas envie de passer pour un homme faible. Froid et distant de nature, le Lord n’avait pas perdu ses habitudes. Les pirates étaient certes considérés comme des moins que rien à ses yeux, mais les membres de la Compagnie des Indes représentaient tout autre chose. Si simplement certains pouvaient se retrouver plus fins stratèges. Le Dirigeant de la EITC° n’était pas homme à se laisser abattre dés le premier échec. Il n’y a qu’en commettant des erreurs que l’on apprend. Les obstacles à surmonter pouvaient parfois êtres très dangereux et difficiles, mais lui, il était présent… fidèle à son poste. Même s’il devait frôler la mort, jamais il n’abandonnerait son navire. La vie n’est rien. L’amour ne compte pas. Seul le pouvoir est maître dans la vie. C’est ce point… que les vermines ne semblent pas comprendre ! Un terrain d’entente est impossible à établir, qu’il en soit ainsi. Mais la future défaite sera sévère. Ils n’échapperont plus au jugement dernier. Elizabeth Swann… D’après ce qu’il avait entendu, elle s’était mariée au jeune monsieur Turner. Un pirate lui aussi. Une fille qui aura fait la honte et qui aura par la même occasion donné la mort à son propre père. Si son réflexe avait été de se rendre dés la poursuite du cœur de Davy Jones, peut-être le Lord aurait été plus clément… cependant, rien ne s’était passé comme il l’avait prévu. Quelle triste perte. Le Gouverneur ne représentait qu’un gêne pour sa personne. Le simple fait de le croiser mettait quelque peu, Cutler en boule. Toujours en train de poser des questions et d’espérer des réponses. Dans un premier temps, l’ignorance de l’homme l’amusait, mais il arrive un moment où le ras-le-bol prend le dessus. Un acte regrettable ? Vous croyez ? Il aurait de toute façon fini par en savoir trop et ce serait rebellé. Le regard du Lord scrute tout ce qui bouge. Les yeux de Vesper ne le laisse pas indifférent. Malgré l’obscurité, il pouvait y lire diverses expressions. Monsieur était amateur de sensations et de choses bien faites. Monsieur est dorénavant servi ! La jeune femme envoyée pour représenter la EITC° accomplissait pour le moment un travail convenable. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se demander si un jour elle arriverait à le trahir. A le poignarder dans le dos. Car cette manie devient de plus en plus commune et dans un sens… il serait très fâcheux de devoir mettre fin à une vie qui prévoit d’être aussi brillante.

Cutler : Mieux vaut agir maintenant avant que la vermine ne prenne le contrôle sur toute l’île. Il serait peut-être temps que certaines personnes se réveillent pour m'aider à faire le travail...

Il entendait par là qu’il ne comptait pas laisser les pirates prendre le contrôle de quoique ce soit. Sa détermination faisait de lui un homme spécial, cruel et par-dessus le marché manipulateur. Que serait un homme à forte influence sans le célèbre don de manipulation ? Il ne serait rien… Si… un misérable bon à rien. La lune continuait de briller de milles feux. Des reflets d’un blanc étincelant faisaient leur apparition sur les murs des habitations, sur les toits, les pavés de routes…

Cutler : Il est très plaisant de voir que certaines personnes dans ce monde connaissent encore les bases. Sortir sans arme revient à se donner sa propre mort.

Impossible, mylord ... Il n'y arriveront pas, si nous sommes là pour l'en empêcher, car nos ambitions, celles de la Compagnie des Indes restent claires sur ce sujet. Éradiquer à jamais cette menace, qui vous à fait perdre la vie...

La miss s'arrêta. Une certaine crainte pour ses mots qu'elle trouvait un peu trop présomptueux.

Mais, ai-je trop d'assurance pour prétendre le contraire? Je suis sûre que cette fois, c'est la bonne, notre devoir est de rendre justice! Bien que...la justice fait office de traîtrise, dans ce monde corrompu. Le peuple, ne comprend pas ce qui lui arrive et ne met pas tout sur le dos de la piraterie.

Sa voix, perdait de sa neutralité, pour effleurer l'exaspération et la colère. Toujours des échecs, pourquoi la justice n'arrivait-elle pas à se démarquer, pourquoi ces brigands s'en sortaient toujours? C'était injuste; injuste!

Non, Lord Beckett. Je pense que certaines personnes sont prêtes à vous aider, c'est juste si difficile de remarquer celles qui méritent une part de votre confiance. Il y en a, détrompez vous...Qui prennent à cœur, avec autant d'ardeur que la vôtre, cette bataille.

Elle. Voulait voir le drapeau de la Compagnie flotter dans les airs. Elle le voulait, réellement, obligatoirement, sincèrement, pour que son esprit puisse trouver le repos tant attendu depuis de nombreuses années. Depuis treize ans. Ses cheveux virevoltant devant ce vent fugace et froid, comme son visage pâle. Une vérité injuste et juste à la fois. Qui n'a jamais espéré, ou rêver, au fond, de voir ses plus belles ambitions se réaliser enfin? Déprime. Après tant d'années de souffrance et de contrariété. Vesper paraissait distraite, et écoutait d'une oreille les dires de son interlocuteur; son regard perdu dans son observation lunaire; mais loin de là. Elle écoutait, d'une oreille attentive, chaque mot, chaque phrase, chaque son de sa voix. Un léger coup d'oeil vers l'homme, sous cette lune écarlate, il lui semblait serein, et impressionnant. La nuit peut parfois montrer des choses qui ne sont pas visibles à la lumière du jour, où des choses qu'on ne remarque pas. Comme prise par une illumination par ses mots, l'anglaise fit volte-face et porta ses iris verdâtres aux pupilles noirâtres et grisâtres de Cutler. Une beauté lumineuse et obscure; ses yeux étaient. Aussi téméraires que l'océan lui-même. Il ne changeait d'expression, gardant ce masque d'indifférence et de profonde neutralité, mais pourtant, c'est ce qui la poussait à l'observer encore et encore. Bien que la blonde aurait voulu ne pas paraître insistante sur ce fait; elle restait comme plongée dans cette contemplation; semblable à la lune elle-même, la curiosité n'était qu'un péché. Mais la fascination en était-il un, subitement?

Triste réalité. Un rictus apparût sur ses lèvres, formant un sourire. Découvrant une facette intrigante de cette personnalité d'homme de pouvoir. Bon nombre d'hommes seraient près à le trahir pour avoir une considération, plus importante que la sienne; peut-être même un meilleur poste. La traîtrise, n'était qu'égale à la lâcheté, Vesper était loin d'être lâche. Mais ne pouvons-nous ne serais-ce qu'un instant penser à foudroyer quelqu'un pour plus de pouvoir? Y penser était permis, mais le faire, était un interdit; elle ne savait pas pourquoi mais sentait qu'elle n'y arriverait jamais. Ses yeux se tournèrent enfin, difficilement pour les rayons lumineux et clairvoyants du ciel, éclairant les pavés, et les murs; une douce brise argentée, si agréable à regarder. En toute honnêteté. Un simple paysage l'animait, un simple paysage lui faisait découvrir la beauté du monde. Elle aimait que personne ne voit ça, que face à cette nuit, ce moment de liberté où aucun ton, aucune qualité ne devait être mise en avant; pendant un instant.

Effectivement, mais qui serait assez fou pour le faire?

elle eut un léger rire.

Vous savez, mylord, il y a plusieurs catégories de personnes, et même celles que l'ont croient intouchables, nous surprennent de jour en jour.

» When time is catching up | Vesper McCain